Le dénouement et les suites des événements de germinal sont d’une grande importance car ils signifient que le pouvoir a la volonté de refermer la période de « guerre civile », qu’entretenaient les continuelles journées populaires, en se lançant dans la fondation de la nouvelle société attendue depuis les débuts de la Révolution[232]. À la demande de Barras, le général Bonaparte est chargé de protéger l'Assemblée, ce qu'il fait avec l'appui du chef d'escadron, Joachim Murat[241]. A Londres dans la matinée, de Gaulle rédige une proclamation aux Français qu'il montre à Churchill. L'Assemblée constituante, en majorité constituée de bourgeois, entreprend une vaste œuvre de réforme en appliquant les idées des philosophes et économistes du XVIIIe siècle. Néanmoins ces combats prendront fin, pour la plupart, en 1795 et 1796, après l'arrestation et l'exécution de ces deux chefs. ». Suite à ce vote, le 13 vendémiaire de l'an IV, les royalistes tentent un coup d'État. Louis XVI cherche l'apaisement et vient en personne le lendemain annoncer à l’Assemblée le retrait des troupes et l'appelle à rétablir l'ordre. À cette période, la Convention est dominée par les girondins car la plupart des élus du Centre leur sont favorables ; ils sont ainsi majoritaires au conseil exécutif[131]. Le vote et le décret qui suivent l'annexion, le 13 septembre 1791, d’Avignon et du Comtat Venaissin[Note 16], jusque-là possessions pontificales, puis l’affaire des princes possessionnés, particulièrement ceux d'Alsace, qui s’estiment spoliés par l'abolition des droits féodaux dans leurs fiefs, répandent des alarmes dans toutes les cours d’Europe[97]. Le 11 août 1789, la dîme est supprimée[Note 6], privant ainsi le clergé d'une partie de ses ressources. Pour la première fois en France, le pouvoir législatif repose sur un parlement bicaméral : le Conseil des Cinq-Cents (500 membres) et le Conseil des Anciens (250 membres). Leur destination est l’Angleterre, les Pays-Bas ou l’Allemagne. Trouvant porte close le 20 juin, les députés se rendent dans une salle proche où l’on pratiquait le jeu de paume et y prêtent le fameux Serment du Jeu de paume : "Nous jurons de ne jamais nous séparer et de nous réunir partout où les circonstances l’exigeraient, jusqu’à ce que la Constitution du royaume fût établie et affermie par des fondements solides.". Le vote étant positif, ces États sont rattachés à la France. Dès le 26 juillet 1793, la Convention vote la peine de mort contre les accapareurs, c'est-à-dire contre ceux qui stockent les denrées alimentaires au lieu de les vendre[172]. Ils débutent en 1879. Bernardine Melchior Bonnet. • Face au refus de Louis XVI, ils se proclament « Assemblée nationale » le 17 juin 1789 : ils sont désormais détenteurs de la souveraineté nationale, principe selon lequel le pouvoir appartient, non plus au roi, mais à la nation formée de citoyens. La prise de la Bastille, accueillie avec enthousiasme, porte ce mouvement à son paroxysme. Les membres du clergé séculier sont désormais élus et doivent prêter un serment dans lequel ils s'engagent à accepter et protéger la nouvelle organisation du clergé[Note 7]. Le club électoral des néo-hébertistes ferme, pour sa part, au début de frimaire de l'an III. La loi du Maximum des denrées de première nécessité est supprimée le 24 décembre 1794, dans l'espoir d'enrayer le marché noir. Les Vainqueurs de la Bastille se dirigent ensuite vers l'Hôtel de Ville avec leurs prisonniers. Les généralités, les gouvernements, les parlements et les diocèses se superposaient sans avoir les mêmes limites. Les conditions climatiques sont éprouvantes en 1788 avec une sécheresse au printemps, de violents orages le 13 juillet, provoquant de mauvaises récoltes et la hausse du prix des céréales et du pain[Note 1]. Son rôle est considérable : ce comité a des droits particuliers sur les enquêtes, les arrestations, les prisons ainsi que sur la justice révolutionnaire[158] et trouve son autorité dans la Terreur qu’il cherche à étendre et à perpétuer[159]. Après la mort de Robespierre, le système gouvernemental mis en place s'effondre rapidement avec, dès le 11 thermidor, la décision de renouveler mensuellement, et par quart, les Comités de gouvernement. Ces défenseurs de la cause populaire sont, comme les girondins, des bourgeois provinciaux qui se méfient des extrêmes[124]. Si l’on en croit, « Madame Hébert, ex-religieuse, spirituelle, intrigante, avait tripoté avec des agioteurs, mais nullement conspiré. Le 5 mai 1789, le roi Louis XVI ouvre les états généraux à Versailles. Le serment du Jeu de paume a été prononcé le 20 juin 1789 par environ trois cents députés du tiers état. En 1788, une réforme de l’État est espérée sous son autorité et avec son consentement[21]. Ils sont aisés et plutôt jeunes. Le roi accepte la cocarde tricolore ? La rudesse de l'hiver qui suit fait lui grimper le prix du bois de chauffage. Le 20 juin 1789, réunis dans la salle du Jeu de paume, ils prêtent le serment de rédiger une Constitution. Le 19 juin, le clergé, qui compte une minorité de curés sensibles aux problèmes des paysans, décide de se joindre aux députés du tiers état pour la vérification des pouvoirs. Elle marque le début d’une période de grande instabilité institutionnelle en France et en Europe au cours de laquelle se succèdent trois monarchies constitutionnelles, deux éphémères républiques et deux empires, jusqu’à l’avènement définitif de la République au cours des années 1870. La Fayette fait tirer sur la foule. L'histoire contemporaine est marquée par les héritages de la Révolution française quand la plupart des mouvements révolutionnaires l'ont perçue comme un événement précurseur[1]. Les bruits les plus fous se répandent, qui décrivent des cachots souterrains emplis de squelettes et inventent le personnage fabuleux du comte de Lorges, victime exemplaire de cet arbitraire. À cette période les troupes françaises occupent aussi la Savoie, possession de la maison de Savoie[Note 26]. Danton, Momoro, Santerre, Hébert s’enfuient en Angleterre ; Marat se cache dans une cave, Robespierre chez un ami, Duplay[80]. Le 13 février 1790, les vœux de religion sont abolis et les ordres religieux supprimés sauf, à titre provisoire, les maisons hospitalières et enseignantes. Réalisée en quelques mois seulement par le peintre, et aidé de quatre assistants, cette toile monumentale, de dix mètres sur six, est une véritable prouesse technique. Mazeau Guillaume, "Penser avec le genre: trouble dans la citoyenneté". Le 1er mai 1789, les députés arrivent à Versailles. Très vite, à la Convention, les insurgés sont traités de « brigands » et Paris donne le nom de « guerre de Vendée » à leurs soulèvements[145]. Le Directoire prend fin par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte qui déclare : « Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie ». La déclaration de guerre à la Grande-Bretagne et aux Provinces-Unies, le1er février 1793, entraîne la formation de la Première Coalition des puissances européennes contre la France révolutionnaire. Ce gouvernement — le plus révolutionnaire et le plus républicain de la Révolution — sera le seul dont les statuts lui permettront de faire exécuter ses volontés[198]. Marc Bouloiseau. Cette insurrection prend très vite de l’importance quand la Vendée se soulève d’un bloc[143]. Guiffrey, « Documents inédits sur la journée du 14 juillet 1789 ». Le roi possède le pouvoir exécutif et, même si son autorité directe est très limitée, il détient le titre de représentant de la Nation, est irresponsable et inviolable devant l’Assemblée, qui ne peut rien contre lui. Mais son parfait déroulement doit tout à une femme : Marie-Antoinette. Mais, dès le 26, des ordres de marche sont délivrés à six régiments et une troupe d'environ 20 000 hommes[39] — une « véritable petite armée » — est appelée aux abords de la capitale afin de maintenir l'ordre à Paris et à Versailles[40]. En est issue l’Assemblée nationale constituante qui vote, en août 1789, l’abolition de la féodalité et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. » Voici les mots que le roi a laissés aux Tuileries, dans sa Déclaration adressée à tous les Français à sa sortie de Paris. Événement fondateur de la démocratie française, le Serment du Jeu de paume est à l’origine de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté nationale. Dans les faits cependant, le roi accepte mal que son autorité soit tenue en échec par une émeute parisienne, de la même façon que les députés acceptent difficilement que leur pouvoir dépende de la violence populaire. Mais le Comité de salut public, s’il rappelle la liberté des cultes (6 décembre 1793), ne peut pas la faire observer normalement et n’obtient là qu’un succès de principe[207]. Ici, le terme de terroriste veut dire partisan de la Terreur révolutionnaire et économique. Des Gardes françaises mutinées amènent alors des canons pris aux Invalides : le gouverneur cède et abaisse les ponts-levis. Voir C. E. Labrousse. À partir de l’automne, les organisations populaires portent ombrage aux autorités et marquent le divorce naissant entre le gouvernement révolutionnaire et le mouvement populaire[184]. Face à ces troubles, l'Assemblée réagit en abolissant les privilèges, les droits féodaux, la vénalité des offices et les inégalités fiscales dans la nuit du 4 août 1789. Ils s’engagent à ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution écrite à la France. Ce complot serait tramé par le général Dillon et un autre détenu, le député du Bas-Rhin Simond ; accusée de financer l’opération, Lucile Desmoulins est incarcérée à Sainte-Pélagie[Note 67]. Dès septembre 1789, l'Assemblée vote les premiers articles de la future constitution limitant le pouvoir royal. Des commissions spécialisées issues de l’Assemblée ont la haute main sur l’ensemble de l’administration qui se soucie de moins en moins du pouvoir du roi. Ainsi le régicide va devenir une preuve de la sincérité républicaine[137]. Par ailleurs, les intendants et autres agents de l'administration de l’Ancien Régime restent à leur poste jusqu’à la formation d’une nouvelle administration. Il souhaite des réformes qui mettront fin aux abus de la société française telle qu'elle existait avant 1789. Jusqu'à l'été 1790, les intendants qui n’ont pas démissionné continuent d'exercer leurs fonctions, bien que leur étendue ait été considérablement réduite. À votre tour, participez à l'histoire du château de Versailles en soutenant le projet qui vous ressemble : adoptez un tilleul, contribuez au rayonnement du Château ou participez au remeublement des appartements royaux. Le décret donne des suspects une définition très large, ce qui permet de toucher tous les ennemis de la Révolution : les aristocrates, les émigrés, les prêtres réfractaires, les fédéralistes, les agioteurs et leurs familles entrent dans cette catégorie[Note 48]. Pour faire face et remplacer les volontaires de 1792, qui ont légalement quitté l’armée, la Convention décrète une levée de 300 000 hommes le 24 février. Mais la misère gagne de plus en plus le pays et l’agitation populaire se développe alors que le Dauphin meurt le 4 juin 1789. Le 5 mai, le roi ouvre les états généraux. Les nouveaux curés s'installent à partir de février à Paris ; en province, les élections sont plus tardives et marquées par une forte abstention. Il se ravise et fait tirer à la mitraille : il y a des morts. La Révolution française « diffère des autres révolutions par ses exigences universalistes en ce qu'elle est destinée à bénéficier à toute l'humanité[2] ». Le 24 janvier, Louis XVI convoque les états généraux dont l'ouverture est alors fixée au 27 avril. Iconoclasme, vandalisme et blasphèmes anti-chrétiens vont être officiellement encouragés par les représentants en mission et par les sociétés populaires, accélérant ainsi l’écroulement de l’Église constitutionnelle patiemment mise en place depuis 1791[204]. Des révoltes de subsistances en 1788 attestent, elles aussi, d'une crise frumentaire à l'origine partielle de la Révolution[14]. La protestation est dirigée contre le tirage au sort – déjà le plus détesté des campagnes sous l’ancien régime – qui exonère les notables alors que ceux-ci sont considérés comme les grands bénéficiaires de la Révolution. Il s’agit, pour le pouvoir constitué, de contrôler principalement le processus anarchisant vers lequel tend la sans-culotterie parisienne[Note 54] ; ainsi, le décret du 14 frimaire an II est le premier effort pour coordonner les mesures révolutionnaires afin de bloquer les décisions désordonnées des comités et des sections parisiennes[199]. », Réels, supposés voire inventés (manipulations policières) les complots et notamment les « complots des prisons » sont un thème répétitif que l’on retrouve tout au long de la Révolution : dès les, Lucile Desmoulins, qui n’est pas politisée – contrairement à, Françoise Hébert, comme Lucile Desmoulins n’est pas « politisée ». Le pouvoir d'achat des salariés, payés en assignats, ne cessera de s'éroder[178]. Mis en jugement le 2 avril (13 germinal) suivant, ils sont mis dans le même sac que des affairistes accusés de spéculation puis sont condamnés à mort[Note 64] et guillotinés le 5 avril suivant (16 germinal), après un procès tout aussi truqué[Note 65] que celui des hébertistes. Née en province, où les premières manifestations se développent visiblement en août 1793[202], la déchristianisation a un démarrage relativement tardif à Paris. Billaud-Varenne fera rapporter le décret le 6 nivôse an II (26 décembre 1793). Début juillet, des émeutes éclatent aux barrières d’octroi. La Constitution de l'an I cherche à établir une véritable souveraineté populaire grâce à des élections fréquentes au suffrage universel, la possibilité pour les citoyens d'intervenir dans le processus législatif et reconnaît le droit à l’insurrection[Note 35] (ce qui légitime après coup les journées du 10 août et du 2 juin)[154]. Le 9 juillet, elle se proclame Assemblée nationale constituante. Ses membres les plus radicaux rejoignent ce qu'on appelle le « parti patriote », fer de lance de la contestation pré-révolutionnaire. ... Que se passe-t-il … Le pouvoir législatif, qui siège à partir du 1er octobre 1791, est confié à une assemblée unique de 745 députés élus au suffrage censitaire masculin à deux degrés, l’Assemblée nationale législative. Comme en 1791, aucune procédure ne permet de résoudre les conflits[243]. Cette situation vaut au Roi le surnom de « Monsieur Veto » et provoque le 20 juin 1792 une nouvelle journée révolutionnaire qui voit le peuple investir les Tuileries. Atelier du peintre Antoine-Jean Gros en 1804, hospice militaire en 1815, atelier du peintre Horace Vernet sous le règne de Louis-Philippe, l'ancien gymnase est entièrement restauré sous la IIIème République. Malgré la difficulté à dresser des chiffres globaux, on peut estimer à 52 %[57] la proportion d’ecclésiastiques non jureurs ou réfractaires. Afin de résoudre la grave crise financière que traverse son gouvernement, Louis XVI convoque au printemps 1789 les États Généraux, c’est-à-dire la réunion des trois ordres : clergé, noblesse et tiers état. Ce sont les premières élections de la Révolution. Il sera toujours votre père, votre meilleur ami. Grâce aux efforts du gouvernement de salut public, les armées françaises sont passées à l'offensive. À partir de 1797, l'État demande aux contribuables de payer les impôts en numéraire.
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